Lucie RIVAULT

Aussi loin que je me souvienne, mon lien à la nature a toujours été fort.
Et c’est elle qui m’a donné le goût d’œuvrer à notre cadre de vie. La nature comme habitat primordial, au sein de laquelle nous créons des architectures, des abris pour nos activités, pour vivre, créer.
L’architecture n’est donc pas « primordiale » en tant qu’objet, mais un moyen de nous connecter à la vie.

Dès lors, un bâtiment durable ne peut être considéré comme isolé, mais comme intrinsèquement relié à son écosystème local : géographique, physique, culturel, social, économique. Il est l’opportunité d’aggrader celui-ci, dans une interdépendance fructueuse.
Avec ambition et la mesure des ressources mobilisées, il doit offrir plus qu’il ne puise, et ainsi participer à l’abondance et à l’équité, au service de la préservation de la vie et de la régénération des milieux.

Je suis architecte, diplômée en 1999, et certifiée en permaculture depuis 2017. J’ai acquis une solide expérience sur des projets d’équipements pour des collectivités publiques, parfois en sites très contraints, comme le Parc nautique de l’Ile de Monsieur à Sèvres, qui a notamment été présenté au sein de l’exposition Habiter Ecologique à la Cité de l’Architecture il y a quelques années.
Ce projet complexe, livré en 2007, et qui a fait l’objet d’un REX Ekopolis, a été conçu de façon globale au stade précoce du marché de définition, en intégrant dès le début l’expertise requise en matière écologique. Celà nous a permis de proposer une vision globale intégrant toutes les contraintes comme des leviers de conception et d’aboutir à une réalisation fidèle aux ambitions initiales.

J’exerce depuis lors, mon métier avec le goût de l’approche globale. La découverte et l’intégration de la permaculture ont confirmé ma pratique en ce sens. Mon activité s’est enrichie d’un accompagnement auprès des particuliers afin de soutenir la transition de chacun vers un mode de vie sain, économe et harmonieux. J’aime proposer des projets qui associent les constructions et les espaces extérieurs pour créer des synergies heureuses, propices à transformer les lieux en véritables oasis de bien-être et de biodiversité. Chaque projet contribue ainsi à améliorer la qualité du cadre de vie non seulement pour ses habitants, mais aussi pour le territoire dans lequel il s’intègre. Un travail artisanal et contextuel auquel j’intègre les principes suivants : Approche bioclimatique, systèmes passifs et low-tech, réemploi, matériaux bio-sourcés et géosourcés, gestion de l’eau, jardins nourriciers, réduction et valorisation des dechets, flexibilité et mutabilité des espaces, sensibilisation et éducation à la transition.

Après une séparation avec mes associés en 2013, pour m’installer à mon compte, j’ai démarré ma transition vers un mode de vie plus en phase avec mes valeurs et les enjeux écologiques et sociaux actuels. Je me suis alors impliquée dans la vie locale, en tant que citoyenne, en oeuvrant à la création de projets d’agriculture urbaine (Incroyables Comestibles) et de sensibilisation des citoyens et élus (cahier de solutions pour une transition locale).
Je suis par ailleurs formée à la construction bois depuis 2008.