[FICHE] L'îlot de chaleur urbain à Paris

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2013
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Le climat en Île-de-France est caractérisé comme étant d'origine océanique "altérée", ce qui se manifeste par des variations annuelles de température plus marquées et des précipitations moins abondantes par rapport au climat océanique. Bien que le climat soit relativement homogène dans la région, il est influencé par la présence de l'îlot de chaleur urbain (ICU) centré sur Paris. Cet effet se manifeste par des écarts nocturnes d'environ 2 à 3°C en moyenne annuelle entre Paris et les zones rurales environnantes, telles que les forêts de Meudon ou de Fontainebleau.

Pendant les nuits calmes, la température en milieu urbain a tendance à rester plus élevée que dans les zones rurales environnantes, créant ainsi une "bulle de chaleur" caractéristique de la ville. L'îlot de chaleur urbain (ICU) représente la différence de température entre une agglomération et son environnement périphérique moins urbanisé. En journée, à la campagne, la végétation utilise l'eau et l'énergie solaire pour la photosynthèse, effectuant l'évapotranspiration qui empêche l'accumulation d'énergie solaire. En revanche, en ville, l'énergie solaire est stockée dans les matériaux des bâtiments et les surfaces imperméables, élevant la température des structures qui restituent cette énergie à l'atmosphère urbaine pendant la nuit.

Trois facteurs principaux influent sur l'ampleur de l'ICU :

  1. Le mode d'occupation des sols, impliquant la répartition des surfaces minéralisées et végétalisées.
  2. Les propriétés radiatives et thermiques des matériaux, comprenant leur albédo, qui détermine leur capacité à refléter le rayonnement solaire.
  3. La morphologie de la ville, englobant les tailles et hauteurs des bâtiments, ainsi que leur orientation et exposition au rayonnement solaire, aux couloirs de vent, etc.

D'autres facteurs tels que la chaleur générée par les activités humaines, les déperditions énergétiques des bâtiments liées au chauffage, les rejets d'air chaud dus à la climatisation, les activités industrielles, les transports et le métabolisme humain peuvent également influencer les intensités et les structures des ICU. La faible présence d'eau en ville limite la formation d'îlots de fraîcheur pendant la journée, et la géographie environnante, comme la proximité de la mer, des lacs ou du relief, peut aussi jouer un rôle significatif.