[FICHE OPÉRATION] La prise en compte des enjeux de santé dans un projet d’ÉcoQuartier : l’ÉcoQuartier fluvial de l'Île-Saint-Denis

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Ekopolis vous propose, au travers de cette fiche opération, d'explorer comment la démarche ÉcoQuartier peut permettre de traiter conjointement enjeux de santé et de préservation de l'environnement au sein d'une opération d'aménagement. 

​Contact Ekopolis :  

Capucine Frouin
Chargé de mission Urbanisme & Santé
06.14.29.25.68

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Ekopolis remercie, pour leurs contributions et relectures : 

  • la ville de l'L'Île-Saint-Denis
  • Plaine Commune Développement
  • l'EPT Plaine Commune
  • Philippon - Kalt, architectes - urbanistes

 Sommaire

  • #1 Présentation du projet
  • #2 Zoom : l'urbanisme favorable à la santé
  • #3 Les éléments du projet qui participent à améliorer le bien-être et la santé 
  • #4 Calendrier du projet et acteurs

 

Le caractère insulaire de L’Ile-Saint-Denis en fait un site remarquable et atypique. Située sur la Seine à la frontière entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, cette commune est l’une des deux seules en France dont les limites s’étendent entièrement sur une île. La requalification du site d’activités de 22 ha (soit 1/5 des 100 ha de la commune hors eaux territoriales), constitue un projet d’envergure pour la ville de L’Île-Saint-Denis. Le schéma directeur d’un ÉcoQuartier fluvial proposé en 2006 / 2007 par les urbanistes Philippon-Kalt apporte une réponse ambitieuse et innovante aux enjeux complexes de cet ancien site d’activités. 

La ZAC bi-sites, d’une superficie de 13 ha, créée en 2009, se décline sur deux secteurs d’entrepôts désaffectés : celui du Printemps, et celui des Galeries Lafayette. Leur réaménagement est pris en charge par la SEM Plaine Commune développement, pour le compte de l’EPT Plaine Commune et la ville de L’Île-Saint-Denis qui ont missionné par ailleurs le groupement d’urbaniste ensemblier de la ZAC, Philippon-Kalt, Inddigo, Atelier d’Écologie Urbaine, À vrai dire la ville.

Depuis la désignation de Paris comme ville hôte des Jeux Olympiques 2024, le site a été retenu pour accueillir officiellement une partie du Village Olympique, l’été 2024 Cette désignation vient donner un souffle nouveau, mais pose aussi de nouveaux défis à une opération antérieure ambitieuse. La phase 1 est finalisée en 2021. La livraison des phases 2 et 3, qui accueilleront le Village Olympique, est prévue au 1er mars 2024. Les bâtiments seront reconfigurés dans leur conception initiale, après les JO, lors de la phase “Héritage”. Cette temporalité permet de décliner les principes urbanistiques et architecturaux développés en phase 1 dans les phases 2 et 3, mais également de nourrir la réflexion, ou de soulever de nouveaux enjeux dans ces secteurs. On retrouve ainsi le principe de deux façades fluviales aux ambiances contrastées : densité et front bâti séquencé sur le grand bras de Seine, côté Saint-Denis et ambiance intimiste des plots en R+2 et R+3, insérés dans la ripisylve du petit bras de la Seine. Des bâtiments phares émergent du grand paysage fluvial pour signaler les points d’accès à l’île : passerelle, grève, vallons.. Les exigences écologiques du projet se trouvent réaffirmées par une plus forte proportion de structures bois.

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© Philippon - Kalt

Le quartier retisse une continuité urbaine entre le centre-ville et le quartier sud. Quatre polarités animent ce site linéaire d’1,5 km de long sur 200 m de  large  en moyenne :
- une polarité multigénérationnelle en lien avec le centre ville
- une polarité commerciale attenante à la surface commerciale Marques Avenue au sud 
- une polarité du temps libre sur le secteur intermédiaire
- une polarité artistique et sportive, attractive,  au droit  de la nouvelle passerelle qui relie l’écoquartier à Saint Denis. 

Au total, la programmation de la ZAC prévoit 1 000 emplois et 1000 logements avec des constructions mêlant, au sein de petites unités, logement social, accession privée, BRS et accession sociale à la propriété. Parmi ces logements, on comptera plusieurs programmes d’habitat participatif. 50 000 m² de locaux d’activités seront également construits. Ceux-ci accueilleront commerces, bureaux et ateliers notamment dédiés aux secteurs de l’environnement, de la culture et de la création ainsi que 7 600 m² d’équipements publics (centrales de mobilité, cité des arts, crèche…). Enfin, 7,3 hectares d’espaces publics seront aménagés (parc, berges, places, cheminements piétons…)

Selon l’OMS, “la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité” (OMS, 1946). L’OMS incite ainsi à percevoir la santé comme état de bien-être global de la personne. Ses aspects physiques, mentaux et sociaux sont intimement liés aux facteurs biologiques et génétiques mais également aux facteurs environnementaux, socio-économiques et géographiques.

Thème transversal, la santé irrigue donc de multiples composantes de l'aménagement. L’état de santé des populations urbaines et périurbaines est influencé par de multiples facteurs, comme les environnements naturels et bâtis, les nuisances (pollution sonore) et la qualité des milieux (air, eau, sol). La prévalence de pathologies chroniques comme le diabète de type 2, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, la dépression, l’asthme et certaines affections respiratoires de longue durée, nous interroge sur le rôle du fonctionnement urbain de nos territoires, certaines populations étant davantage touchées en raison de leur situation sociale et environnementale. En 2020, la crise sanitaire du COVID-19 a eu un effet multiplicateur sur ces enjeux déjà identifiés. 

De nombreuses études tendent ainsi à démontrer qu’au moins 50% de l’état de santé d’un individu dépend de son environnement et de son cadre de vie, bien au-delà des facteurs génétiques ou de l’offre de système de soin. En agissant directement sur ces déterminants, on peut alors diminuer les effets délétères sur la santé. Face à ces constats, le concept d’urbanisme favorable à la santé (UFS) a été initié par le programme européen des Villes-Santé de l’OMS, créé en 1987. L’UFS “implique des aménagements qui tendent à promouvoir la santé et le bien-être des populations tout en respectant les trois piliers du développement durable. Il porte également les valeurs d’égalité, de coopération intersectorielle et de participation” (Guide de l’OMS pour un urbanisme centré sur les habitants, 2000).

En s’inspirant de ce concept, l’EHESP a ainsi défini 8 grands axes pour un aménagement favorable à la santé : 
- Réduire les polluants, nuisances et autres agents délétères  
- Promouvoir des comportements sains des individus  
- Favoriser la cohésion sociale et le bien-être des habitants 
- Favoriser l’accès à l’emploi, aux équipements et services
- Réduire les inégalités de santé entre les différents groupes socio-économiques
- Soulever et gérer, autant que possible, les antagonismes et les possibles synergies. 
- Favoriser l'intersectorialité et l'implication de toutes les parties-prenantes
- Penser des projets adaptables, modulables et réversibles

Ces différents enjeux se retrouvent également dans le référentiel ÉcoQuartier, au travers de ses 4 dimensions (Démarche et processus, Cadre de vie et usages, Développement territorial, Environnement et climat). Plus spécifiquement, la deuxième dimension consacrée au cadre de vie et aux usages promeut dans son engagement 8 “Assurer un cadre de vie favorable au bien-être et à la santé” la prise en compte de la santé dans les futurs aménagements du quartier.

> Biodiversité et trames écologiques

Le développement de la nature en ville et le maintien de la biodiversité sont des leviers pour améliorer le bien-être et la santé des populations. Adaptation et résilience face au changement climatique, phytoremédiation et services éco-systémiques, qualité paysagère et sensorielle… sont autant de paramètres qui permettent d’impacter positivement le cadre de vie. 

L’écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis se veut un projet novateur en matière d’écologie urbaine. Les espaces verts publics de pleine terre représentent ainsi plus de 45% de la surface du projet, un chiffre exceptionnel à l’échelle d’une ZAC en zone dense. Ces espaces s'inscrivent dans une politique de renaturation, d'instauration de la nature en ville et de préservation de la biodiversité. Pour la gestion de ces espaces verts publics, les principes de non recours aux produits phytosanitaires ou de taille douce des arbres ont été établis.

La question de l'eau occupe également une place centrale dans la conception du projet. 
Le quartier se tourne vers la Seine et le remodelage des berges permet de reconstituer une ripisylve propice au développement de la biodiversité et d’offrir de nouveaux accès au plus près du fleuve via des vallons, sentiers et cales de mise à l’eau. Ainsi adouci, le paysage se transforme au gré des crues et des pluies, rendant perceptible le risque d’inondation. Quatre séquences contrastées animent la berge du petit bras de Seine, leurs belvédères, pontons sur l’eau, grève et rives enherbées, reconstituant une promenade continue entre le quartier sud et le centre ville, ponctuée d’usages variés en lien avec le fleuve (activités nautiques, pêche, hôtel flottant …)

Le cycle naturel de l’eau est valorisé dans un objectif de zéro rejet des eaux de pluie aux égouts. Les eaux pluviales sont ainsi soit réinfiltrées après phytoépuration à ciel ouvert dans des jardins de pluie et des noues, soit réutilisées pour l’irrigation et les usages d’entretien. 

Ces espaces verts publics, et particulièrement les berges, remplissent ainsi deux fonctions : celle d'aménité paysagère, et celle de continuité des trames verte et bleue. Enfin, la trame noire a
également été prise en compte, avec une réflexion menée sur l’éclairage public (intensité, positionnement).

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© Philippon - Kalt

> Exposition des populations aux pollutions et nuisances

Un des principaux facteurs d'inégalités en santé concerne l’exposition des populations aux risques, pollutions et nuisances. À titre d’exemple, on estime que 48 000 décès prématurés par an, soit 9 % de la mortalité, seraient imputables à la pollution de l’air (Santé Publique France). Deux grands leviers sont classiquement admis pour lutter contre ces sources de défaveur : réduire d’une part les émissions, et d’autre part l’exposition des populations. 

Le site de l'Écoquartier de L’Île-Saint-Denis cumule un certain nombre de défaveurs environnementales, héritage d’un passé d’activité : une qualité de l’air dégradée et une surexposition au bruit du trafic automobile, notamment au regard de la proximité de certains lots avec l’A86, remblais avec des terres polluées et présence de pollutions résiduelles des sols, ou exposition aux ondes électro-magnétiques des lignes à haute tension. Face à ce constat, le projet d’Écoquartier propose des réponses pour valoriser ces nuisances en atouts environnementaux. 

La problématique de la qualité de l’air est traitée sous plusieurs aspects dans le projet. Ainsi, la volonté de faire un quartier “sans voiture” pour réduire l’impact carbone et renforcer la présence de la nature dans le quartier, permet  également de diminuer les émissions de polluants. Elle se concrétise avec la mise en place de quatre centrales mobilités, et l'aménagement de voies dédiées aux mobilités douces. À l’échelle du quartier, l’implémentation du modèle Air’urba a permis de traiter la question de réduction des polluants de l’air. À l’échelle des logements, le sujet de la qualité de l’air intérieur a été traité plus spécifiquement dans le cadre de 2 lots, implantés à proximité de l’A86 (une résidence étudiante et un immeuble de bureau). Un ensemble de préconisations viendront ainsi nourrir les fiches de lot, afin de répondre au cahier des charges ambitieux de la SEM Plaine Commune dans le cadre du projet PRESCRIAIRBAT. Ce travail se décline autour de 3 grands leviers d’action : la réduction des polluants atmosphériques, la réduction des transferts vers l'air intérieur et la réduction des concentrations intérieures.

En ce qui concerne l’exposition au bruit, problématique souvent jumelés à celle de la pollution de l’air, car souvent issue de la présence de grandes infrastructures de transport, on peut notamment citer la construction d’un mur antibruit sur l’A86.

Le projet d’une zone humide pour confiner les spots de pollution est également  à l’étude. Étanche, elle permettra de stopper la lixiviation des terres par les pluies tout en créant un nouveau biotope.  

La problématique de l’exposition aux champs électromagnétiques est résolue par une mise à distance de 70 m  entre les  lieux d’habitation  et les lignes à hautes tension. Cette réserve foncière aménagée en parc recrée une continuité biotique entre les deux berges de Seine. Le projet de village olympique a finalement permis de supprimer les câbles à haute tension et de les dévoyer via un enfouissement côte Saint-Denis ; le parc a heureusement été conservé.

Plus généralement, et au regard de l’enjeu global de réduction des émissions, la question énergétique occupe une place centrale dans le projet. Les bâtiments font ainsi l'objet d'une conception visant un haut niveau de performance énergétique, les objectifs de chaque phase étant indexés pour anticiper les réglementations. Lors de la deuxième phase de construction, l'ambition sera ainsi de produire 80% de bâtiments passifs et 20% de bâtiments à énergie positive. L'installation de panneaux solaires et l'utilisation de la géothermie témoignent encore d'une volonté de produire une énergie propre pour limiter les consommations. Enfin, le choix politique de prolonger le réseau de chaleur urbain permet d’alimenter de façon vertueuse les bâtiments du quartier sud et de l’éco-quartier.  
 

> Résilience et adaptation au changement climatique

La résilience face à la chaleur urbaine est un des principaux enjeux des années à venir. Au-delà des questions de confort et de bien-être, c’est bel et bien un enjeu de santé publique qui se dessine ici, avec des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et intenses à venir. Pour Santé Publique France, entre 1000 à 7000 décès sont imputables chaque été aux vagues de chaleur et canicules. Bien qu’il s’agisse d’une problématique globale, on sait aussi que ces phénomènes sont exacerbés au niveau local par nos politiques d'aménagement et d’urbanisme. Les aménageurs et urbanistes ont donc un rôle à jouer pour lutter contre cette problématique.

Au regard de ces constats, la problématique des îlots de chaleur urbains (ICU) fait donc l’objet d’un traitement spécifique dans le projet. La forte présence d’espaces verts, avec notamment le principe d’“îles jardins”, ou encore la méthode de gestion des eaux de pluies sur site, participent de la réduction des ICU. 

La charte de l’ÉcoQuartier impose enfin des bâtiments répondant aux principes bioclimatiques. Au regard des exigences du cahier des charges de Paris 2024, des réflexions ont été menées sur le refroidissement adiabatique, pour éviter le recours à la climatisation mécanique.

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© Pichet Legendre

> Mobilité, accessibilité et pratique de l’activité physique

Les enjeux relatifs à la mobilité constituent un levier essentiel en terme de santé des populations, à travers au moins deux aspects : la réduction des transports motorisés, qui permet de réduire localement les émissions de polluants, et la promotion des mobilités douces, qui favorise l’état de santé des populations en encourageant la pratique d’une activité physique régulière. Ces orientations doivent cependant être pensées conjointement avec les problématiques d’accessibilité et de désenclavement, en proposant par exemple une offre en transports en commun et en mobilités douces alternatives à la voiture.

Sur ces volets, le projet affirme plusieurs ambitions. Un choix fort a d’abord été fait en termes de mobilité, puisque le quartier a été conçu entièrement sans voiture. Ainsi, les habitants ne pourront s'y déplacer que par le biais des mobilités douces et en transports en commun. La programmation intègre donc une forte dimension piétonne et cyclable. La création de centrales de mobilité, avec des parkings mutualisés déconnectés des lieux d’habitation, favorise le covoiturage et incite aux modes de déplacements actifs, contribuant ainsi à renforcer cette politique sans voiture. Quatre centrales ponctueront l’écoquartier tous les 300m, et sont ouvertes à tous : habitants, visiteurs et travailleurs. Elles intègrent des espaces de livraison avec consignes, des services d'autopartage, des stationnements vélos avec casiers, des bornes de recharge électriques, des locaux d’ESS. Implantées à proximité des arrêts de bus. Chacune constitue une micro-polarité modale de quartier, où les flux se croisent et les gens se rencontrent. L’impact carbone de ces centrales de mobilité est par ailleurs bien moindre que celui des parkings enterrés.

Les principes urbains déployés dans la première phase du projet seront déclinés dans les prochaines phases, et les premiers retours d’expériences permettront de nourrir des réflexions sur l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

L’écoquartier retisse un continuum urbain entre le centre ville et le quartier sud. La desserte par les transports en commun constitue un sujet important pour ce nouveau quartier situé au cœur de l’île. Les différentes lignes de transports structurants sont situées à plus d’un km (station Mairie de Saint-Ouen, lignes 13 et 14 et station Saint-Denis, RER B et H). Un seul bus parcourt  les 7 km de l’île ; sa fréquence s’améliorera cependant avec le développement de ce quartier sans voiture. Dans ce contexte, la construction de la passerelle reliant l’ÉcoQuartier à Saint Denis est essentielle puisqu’elle permettra de rejoindre directement la gare Pleyel (3 lignes de métro et 2 lignes de RER). Dédiée aux piétons et cyclistes, elle sera également ouverte aux bus.
Inaugurée pour les JO, elle reliera les deux secteurs du village des athlètes. À terme, une navette fluviale, évoquée depuis de nombreuses années, sera probablement étendue à ce secteur de la Seine. 

Enfin, sur le sujet de la pratique de l’activité physique, un certain nombre d’éléments du projet sont à noter. Sur l’ÉcoQuartier, une base nautique, le ponton de la Zone intermédiaire et la grève des Galeries Lafayette, contribueront au développement d’activités nautiques en complément  du club d‘aviron de l’Ile des Vannes. Les habitants de la phase 1 se sont déjà appropriés le belvédère pour des cours de yoga et le ponton du Printemps pour des parties de pêche. La promenade développée le long du petit bras de Seine reliera à terme le parc départemental à l'île des Vannes par une boucle de 14 km de long accueillant joggers et promeneurs. La piste cyclable bordant le grand bras de Seine se prolongera à terme jusqu’au centre-ville. À une échelle plus large, des réflexions sont menées par Plaine Commune sur la création d’une “Boucle Olympique” sur les territoires qui accueillent les JO, pensée comme une promenade active reliant différents futurs sites des Jeux. Dans le cadre des JO, des réflexions sur le design actif sont en cours (balisages aux sols, revêtements, etc.).

> Concertation citoyenne

L’implication des populations, même si elle n’a pas un impact direct sur leur santé, est un enjeu essentiel de toute démarche visant à favoriser le bien-être des habitants d’un futur quartier. En tant que futurs usagers, la prise en compte de leurs besoins et de leurs attentes doit permettre de définir au mieux les ambitions et orientations du projet.

Depuis le lancement des études, plusieurs groupes de concertation et ateliers ont ainsi été animés par l'agence A Vrai Dire la Ville. Ces concertations avaient pour but de soumettre à l'arbitrage des habitants de l'Ile-Saint-Denis les choix de programmation et de conception. Le projet a donc évolué au gré des échanges avec les habitants, sur le long terme (implantation de la végétalisation et du mobilier urbain, choix des essences, dispositifs expérimentaux de réduction de l’ensoleillement, etc.). Depuis la commercialisation des logements, ces réunions ont également pour objectif d'échanger avec les nouveaux acquéreurs sur les différentes innovations caractérisant le projet et pouvant nécessiter un accompagnement des futurs habitants.

 

Au regard des ces éléments, il apparaît qu’un ensemble de principes de l’urbanisme favorable à la santé sont déclinés dans la programmation de l’ÉcoQuartier, de façon explicite ou en creux. La démarche ÉcoQuartier s’avère donc intéressante pour traiter conjointement des sujets de qualité environnementale et de bien-être des habitants, tout en assurant la cohérence globale du projet. Cette opération, une des premières labellisées ÉcoQuartier par l'État en phase chantier en 2014, continue aujourd’hui d'évoluer, tout en maintenant ses ambitions en matière d'aménagement durable et d’amélioration du cadre de vie des populations.

CALENDRIER DU PROJET

2006 – 2007 : Schéma directeur urbain et programmatique de l’Ecoquartier fluvial (22 ha) 

Secteur Friche Michels (1,2 ha)
2012 et 2014 : Livraison en 2 phases

Secteur du Printemps (6,5 ha)

Phase 1 
2007- 2008 : Consultation de groupements de promoteurs – architectes
2009 - 2012 : Procédures administratives
2013 : Chantier de démolition
2016 : Lancement des travaux de construction
2017 - 2020 : livraisons de la phase 1

Phases 2 et 3 (accueillant le village des athlètes en 2024)
2017- 2019 : Consultation de groupements de promoteurs – architectes
2020 : Permis de construire, travaux de terrassement et signature des actes de vente
2021 - 2023 : Construction des bâtiment et aménagement des espaces publics
2024 : Mise à disposition des programmes immobiliers à Paris 2024
11/2024 - 2025 : Travaux de réversibilité et phase héritage


ACTEURS 

Maitres d’ouvrage :
Plaine Commune et Ville de L’Ile-Saint-Denis 

Aménageur :
Plaine Commune développement 

Urbanistes Ecoquartier Fluvial et Village des athlètes :
Philippon - Kalt architectes urbanistes 

BET :  
Inddigo 
AEU 

Concertation : 
À vrai dire la ville.

Paysagistes : 
Inuits 
HBLA

Promoteurs : 
Pichet et Legendre, Phase 2 et 3 Printemps / Village des athlètes
Quartus et Atland, Phase 1 Printemps
Icade, Friche Michels
 

Fiche opération réalisée par Ekopolis avec le soutien de ses partenaires financeurs :
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