La rénovation de cet immeuble haussmannien doit répondre à deux enjeux fondamentaux : l’amélioration de l’efficacité énergétique de l’ensemble et la préservation du patrimoine existant.
Le premier objectif est atteint par le remplacement de l’ensemble des menuiseries, le renforcement des planchers et l'isolation de la façade sur cour et de la toiture, qui améliorent nettement le confort thermique et sonore des appartements.
Encouragé par Ekopolis, l’Atelier Ramdam propose en parallèle une réflexion ambitieuse autour des possibilités de réemploi in-situ d’éléments de déconstruction : une manière de “sublimer le déjà-là”, selon les architectes Franck Dibon et Olivier Misischi. Ainsi, le marbre des cheminées forme de nouvelles dalles à l’entrée des chambres, le parquet et les radiateurs sont entièrement restaurés et réemployés - certaines lattes issues d’une pièce se retrouvent à en habiller une autre. En réintégrant ces éléments considérés habituellement comme des rebuts de chantiers, le réemploi permet ainsi de conserver le caractère initial de l’appartement haussmannien tout en économisant de la matière. Les modénatures et moulures intérieures sont conservées, malgré l'ajout de cloisons.