AMI : industrie bois et biosourcés

21 jan 2021
01 avr 2021
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Organisateur
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L'appel à manifestation d'intérêt (AMI) Industrie bois et biosourcé, lancé par la Région ce 21 janvier 2021, répond à la proposition n°77 de l’Acte II du Plan de relance pour la reconstruction écologique de la Région « Faire émerger une filière industrielle francilienne pour l’approvisionnement en matériaux biosourcés pour la construction, avec l’objectif de doubler la part des matériaux biosourcés dans la construction francilienne d’ici 2025. » 

C'est d'ailleurs l'une des 192 propositions développées avec les parties prenantes de la COP (Conférence pour le climat) Région Île-de-France, organisée en septembre 2020, pour répondre aux enjeux de la défense du climat et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Créer une filière  de transformation du bois et de matériaux biosourcés

L’objectif de cet appel à manifestation d’intérêt est d’identifier et d’accompagner des projets de création d’unités industrielles de transformation du bois et de matériaux biosourcés susceptibles de se concrétiser sur le territoire francilien.

Pourquoi répondre à l'appel à manifestation d’intérêt Industrie bois et biosourcé ?

 

 

La Région proposera un accompagnement à la carte aux porteurs de projets sélectionnés par un comité technique : aides à l’investissement, financement d’études, aide à la recherche de foncier. 

Cet appel à manifestation d’intérêt mobilisera un budget régional total de 5 millions d’euros – auquel pourront s’ajouter d’autres financements publics – permettant de prendre en charge une partie des coûts liés à : 

  • La construction, l’extension, l’aménagement de sites de production,
  • L’achat de matériels et d’outils de production et de commercialisation,
  • Les services d’études et de conseil préliminaires.

Les projets feront l’objet d’une qualification « aides d’État » au moment de l’instruction du dossier au titre de l’application des régimes des aides d’État.

Dans le cas où le projet puisse émarger à plusieurs dispositifs régionaux – nécessitant le dépôt de plusieurs dossiers – la Région proposera un accompagnement administratif personnalisé au porteur de projet.

L’identification et l’acquisition de foncier pourra le cas échéant être accompagnée par les services de la Région, la société d'économie mixte (SEM) Île-de-France Investissements et Territoires.

Enfin, la Région assurera un rôle de coordination vis-à-vis des autres financeurs publics et privés. 

Qui peut répondre à cet appel à manifestation d’intérêt ?

Tout porteur de projet industriel : entreprises, collectivités, sociétés d’économie mixte, sociétés publiques locales. Les investissements devront impérativement être réalisés en Île-de-France.

Pour quels projets ?

Les projets peuvent concerner notamment :

  • Le développement d’activités industrielles dédiées à la transformation du bois et autres matériaux biosourcés,
  • La création d’une unité de première transformation,
  • La création d’une unité de production de murs préfabriqués,
  • La création d’une usine de production de CLT, de bois lamellé-collé, de structures bois…,
  • La modernisation ou la conversion d’une unité industrielle existante...

Sous quelle forme répondre à cet appel à manifestation d’intérêt ?

Présenté sous la forme d’un livret d’environ 4 à 5 pages, le document regroupera entre autres les éléments suivants :

  • Présentation des partenaires associés et/ou à mobiliser,
  • Descriptif du projet industriel et implantation envisagée,
  • Marchés ciblés, type de produits, modes de production et de vente,
  • Problématiques rencontrées pour concrétiser le projet,
  • Plan d’investissement et de financement, y compris niveau de financement public souhaité,
  • Potentiels en termes de création d’emplois,
  • Avancement du projet,
  • Calendrier de déploiement.

La construction biosourcée pour une relance écologique de l’Île-de-France

La Région fait de l’environnement sa priorité, que ce soit en matière de lutte contre le réchauffement climatique, de l’amélioration de la santé des Franciliens ou de la préservation de leur cadre de vie, avec l’ambition de faire de l’Île-de-France un territoire zéro carbone à l’horizon 2050.

Le secteur du bâtiment représente à lui seul 40% des émissions de CO237% de la consommation d’énergie et 40% des déchets produits dans le monde. La construction biosourcée (donc la construction bois) est une réponse à la réduction de l’empreinte environnementale de nos bâtiments car les matériaux biosourcés sont renouvelables, stockent du carbone et présentent des bilans environnementaux très favorables.

Des solutions adaptées au contexte francilien

Au-delà de ces vertus, aujourd’hui largement documentées, les solutions bois et biosourcés sont particulièrement adaptées au contexte urbain dense de l’Île-de-France :

  • Mise en œuvre rapide,
  • Nuisances de chantier limitée,
  • Filière sèche qui génère peu de déchets de chantier,
  • Légèreté permettant des surélévations sans reprendre les fondations...

Toutefois, la construction biosourcée peine à s’imposer sur le marché francilien, alors même que l’Île-de-France a acquis une expérience importante ces dernières années en accueillant des chantiers emblématiques  : construction du village olympique, immeubles de grande hauteur du Plan « Industries du bois », quartiers des 172 gares du Grand Paris Express, mais aussi les chantiers de construction, d’extensions et de surélévations, de réhabilitation et de conversion des bâtiments tertiaires en logement. 

La Région encourage ainsi les maîtres d’ouvrage publics à faire preuve d’exemplarité à travers ses dispositifs « réflexe bois-biosourcés » et « quartiers innovants et écologiques ».

Elle s’engage aussi, en tant que maître d’ouvrage des 463 lycées d’Île-de-France, à privilégier le bois et les matériaux biosourcés dans les opérations de construction et réhabilitation à venir.