Zones de circulation apaisées

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2009
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FICHE N°2 : Aires piétonnes, zone de rencontre, zone 30 : quels domaines d’emploi ?

Les rues commerçantes, places de marché, environs des écoles, secteurs touristiques et centres-bourgs sont des espaces publics où la priorité devrait être accordée aux piétons. Souvent, ces zones sont les premières à être aménagées en zone 30, en zone de rencontre ou en aire piétonne au niveau communal. Cependant, au-delà de cette approche initiale, une réflexion globale s'avère essentielle pour identifier les sites potentiels et coordonner les aménagements. De nombreuses villes, après avoir mis en place des zones 30 et des aires piétonnes, ont ressenti la nécessité d'intégrer la question des zones de circulation apaisée dans une démarche globale combinant les politiques de déplacements et d'urbanisme.

Cette démarche nécessite une vision à l'échelle du territoire. L'organisation du réseau viaire est liée à une stratégie d'aménagement territoriale. Une étude urbaine approfondie sur les usages actuels et futurs de l'ensemble de la voirie communale est essentielle pour déterminer la catégorie réglementaire des routes et des rues.

À l'étranger, des villes comme Graz (Autriche), Zurich (Suisse) et La Haye (Pays-Bas) ont depuis longtemps étendu le concept de zone 30 à la plupart de leurs rues. En France, de plus en plus de villes suivent cette voie. Lorient, par exemple, envisage d'aménager la quasi-totalité de ses quartiers en zone 30. Cette expérience suggère qu'une grande partie de la voirie urbaine, environ 70 à 80 % du réseau, pourrait être concernée dès lors que la question de la circulation apaisée est envisagée à l'échelle de la ville.

La réflexion initiale consiste à déterminer les zones qui ne seront pas aménagées en zones de circulation apaisée, telles que les grands axes et artères, généralement limités à 50 km/h. Ensuite, une analyse plus détaillée est nécessaire pour identifier les sections de voirie principales limitées à 50 km/h qui pourraient être aménagées en zone de circulation apaisée, en particulier lorsque la vie riveraine génère des échanges transversaux.

La dernière étape implique de préciser la répartition entre aire piétonne, zone de rencontre et zone 30 au sein de l'ensemble des zones de circulation apaisée, en choisissant la catégorisation réglementaire la plus adaptée aux fonctions et usages de l'espace public, existants et futurs.