Les toitures biosolaires

En Europe, environ 80% de la population vit dans les villes, exposant ainsi un grand nombre de personnes aux problèmes environnementaux en milieu urbain. Les alertes à la pollution sont de plus en plus fréquentes, tant dans les grandes agglomérations comme Paris que dans des villes plus petites, à l'exemple de Grenoble, qui connaît régulièrement des pics de pollution dépassant les limites fixées par la réglementation européenne.

Face à ces enjeux, plusieurs solutions visant à atténuer l'impact du réchauffement climatique sur les populations urbaines sont actuellement à l'étude et font l'objet d'expérimentations pilotes dans diverses grandes villes. Parmi ces solutions, l'utilisation de végétaux se profile comme une piste prometteuse. Selon l'Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA), les végétaux ont la capacité d'atténuer les températures, de piéger les polluants de l'air et d'améliorer la santé de la population.

Le réchauffement climatique en milieu urbain est particulièrement marqué, donnant lieu à ce qu'on appelle l'"îlot de chaleur urbain". Ce phénomène se caractérise par des écarts de température significatifs entre la ville et la campagne environnante, avec des variations d'environ 2,5°C à Paris et pouvant atteindre jusqu'à 6,5°C à Shanghai, par exemple. L'îlot de chaleur urbain dépend de divers paramètres tels que la nature des bâtiments (matériaux utilisés), les activités humaines (chauffage, transports), la présence d'espaces verts et d'eau.

Il est reconnu que la végétation joue un rôle crucial dans la modification du microclimat en apportant un rafraîchissement. Cette capacité des végétaux à agir sur le microclimat urbain en fait une solution potentiellement efficace pour lutter contre les conséquences néfastes du réchauffement climatique en milieu urbain.